vendredi 29 juillet 2011

Banana Slugs

La mascotte de l'université de Santa Cruz (UCSC), c'est une banana slug...
Si vous vous demandiez ce que ça peut bien être, la voilà en images !

lundi 25 juillet 2011

Depuis le temps

Petit aperçu de mes récentes activités (ça peut toujours servir : idées de vacances, choses à ne pas faire, choses à faire à tout prix, etc.) en quelques photos et phrases.


- Aller faire du bateau pour aller voir les baleines : check !

Et oui, je suis allée faire du bateau... Sur un bateau pas trop gros (plus petit que les baleines, en tout cas), dans la baie de Monterey. Départ tôt le matin (départ du bateau 10h je crois), arrivée à l'embarcadère, location d'un bracelet "la NASA les utilise pour les astronautes et le mal de l'espace", début de la croisière, loutres de mer trop choutes, pélicans, et puis la haute mer... Et le mal de mer.

Donc ne croyez pas que si vous avez toutes les prédispositions génétiques contre (moi j'suis bretonne), que vous avez déjà survécut à des traversées de la Manche (jusque l'Irlande et l'Angleterre) pendant des tempêtes en vous moquant des gens malades, que vous avez déjà fait du bateau à voile, que vous êtes monté sur un chalutier (breton) en mer (Méditerranée), ne croyez pas que vous n'aurez pas le mal de mer. J'ai été malade pendant 3h. Et j'ai vu plein de baleines. Mais je n'ai pas été capable de re-rentrer dans la cabine pour aller chercher l'appareil photo. De toute façon, j'aurais pas été capable de cadrer. Donc un avis : le problème avec le "whale watching", c'est que quand vous êtes dans un bon jour, qu'il y a des centaines de baleines autour (j'ai du en voir 50. Si si.), et ben le bateau, il s'arrête. Au milieu. Au milieu des baleines et au milieu des vagues. Et les vagues, et ben elles font la même chose avec le bateau que vous vous faisiez dans votre bain avec vos bateaux en plastiques !

Mais sinon, elles sont jolies ces baleines ! Des baleines à bosses et des baleines bleues principalement. Qui font joujou dans les vagues à manger (tout le temps), à sauter hors de l'eau (pour les "humpback", les baleines à bosses), qui nous montrent leurs queues (sans arrière pensée aucune), qui tournent autour du bateau, etc. Et puis un ou deux dauphins, des loutres, des lions de mer, etc. C'est fou ce que les côtes françaises paraissent désertes, comparées à ça !
(le sable, c'est bien, ça bouge pas.)

- aller faire du disc golf : check ! (et plutot 4 fois qu'une ;))

Le disc golf, c'est comme le golf. Avec des frizbee (des "discs", le mot frizbee est en fait un terme copyrighté). Dans la forêt. Entre les arbres. Avec des "baskets" au lieu de trous. Et les "baskets", ils sont parfois à 1000 pieds de l'endroit de départ ! Et même que certaines personnes arrivent à lancer leurs discs à plus de 300 pieds il parait ! (moi, c'est plutôt 10m les bons jours)


<aparté>
un pied vaut 0.3m, donc 1000 pieds, c'est 300m (environ, ici nous n'utiliserons qu'une approximation au 1er ordre tout à fait adaptée... L'ordre de grandeur de mes erreurs sur les mesures au dessus doit être d'au moins 50%. Et presque je peux faire mieux qu'un géochimiste, nah.) Et 10m, c'est 30 pieds !
</aparté>

Donc c'est un jeu chouette, même quand on est nul (comme moi), qu'on a jamais lancé un frizbee de sa vie ( si si, encore moi). Ça fait visiter les montagnes de Santa Cruz et de la "Bay Area" (autour de San Francisco).


- traverser le Golden Gate Bridge (en voiture) : check !

Mais en fait, les deux côtés se ressemblent. De l'autre côté aussi, il est rouge ! Et grand. Mais bon, c'est rigolo d'avoir la vue des deux côtés. Et j'aime beaucoup San Francisco (même si je trouve que c'est un nom de ville trop long, et difficile à prononcer en anglais), et se balader dans la ville est vraiment intéressant. 
- manger du barbecue et boire de la bière au sommet d'un bâtiment de l'université de Berkeley : check !

Pour finir ma semaine à Berkeley, à zoner entre école d'été et labo, à rencontrer plein de gens, etc.
Jolie vue !

Contact avec la France

Un mois et demi que je suis de l'autre côté de l'Atlantique, de l'autre côté des Sierra, à 9 fuseau horaires de la France...

Et étrangement, ce ne sont pas les vrais contacts avec les français qui me manquent, je croise beaucoup de gens ici, je bois des bières, j'ai presque une vie sociale plus développée qu'à Lyon !

Non, ce qui m'emmerde fondamentalement, c'est ce putain de décalage horaire. Le décalage horaire qui fait que le matin, j'ai la furieuse envie de le passer sur Skype, mais comme j'ai l'impression de ne pas travailler assez, je me retiens, mais je n'arrive pas à travailler quand même. Le décalage horaire qui fait que le soir, alors que j'aurais le temps d'appeler des gens, les français sont enfoncés dans leur sommeil, et donc je zone sur internet en espérant naivement que peut être Rue89 ou Liberation se mettront à jour pendant que les journalistes dorment...

Du coup, je ne suis pas productive. Je n'arrive pas à travailler. Les amis me manquent.

C'est d'autant plus étrange qu'en France, j'oublie tout le temps de demander des nouvelles des gens, de les appeler, de chercher à savoir ce qu'ils deviennent. Mais ici, être aussi détachée d'eux, ça me semble vraiment bizarre.

Mais c'est étrange, de recevoir ses mails en décalés, de savoir que non, si on envoie un mail maintenant, il y a peu de chance que quiconque me réponde (surtout pas cette connasse d'administration) (qui d'ailleurs, ne me réponds pas même 3 jours après... Ni même 2 mois après en réfléchissant bien) Du coup, je n'envoie pas de mails. Le minimum syndical. Quasi rien à mon chef (qui m'en voudra sans doute un peu quand je rentrerai). Quelques mails administratifs (avec injures mentales dedans). Et pi-cé-tou. De toute façon, je lis mes mails le matin, et après j'oublie...

J'ai passé la dernière semaine avec quelques français, à Berkeley, CA. Parler français m'a parut aussi peu naturel que parler anglais me paraissait au début du séjour. Je n'aime pas ma voix. Je n'aime pas m'entendre parler anglais juste après avoir parlé français.

Du coup, j'suis un peu paumée. Mais ça va s'arranger ! Plus qu'une semaine de boulot. Une semaine intense, j'espère, une semaine qui devrait se terminer avec la certitude de retourner en Californie en décembre !

dimanche 3 juillet 2011

Santa Cruz : premières informations

Quelques infos glanées, surtout le premier jour, à propos de Santa Cruz... Certaines font envie, d'autres peur ;)  Je l'avais commencé en arrivant, et puis j'ai la flemme de recommencer en intégrant les choses dont j'ai déjà parlé...

Santa Cruz, c'est LA plage de surf de San Francisco. Cela implique pas mal de choses, et je commence à en comprendre certaines. Je ne sais pas encore ce qui est caractéristique de SC seulement, et ce qui est en fait une caractéristique de toute cette partie de la Californie.

Ici, on est loin de l'aseptisé de Los Angeles. Les pelouses vertes parfaites devant les petites maisons blanches sont vraiment très loin d'être la norme. Maisons de princesses, avec couleurs flash et décorations kitsch (je vous montre des photos très vite), jardins à l'abandon, ou recouverts de fleurs oranges et jaunes et de buissons, tout est très vivant !

Santa Cruz est au pied des montagnes entre SC et SF dans la Baie de Monterey. La ville s'organise en terrasses : zones planes, et petites falaises, et la fac est situé sur le point haut. Beaucoup de vélos, vraiment beaucoup, et des voies cyclables un peu partout ! Par contre, apparemment, certaines rues sont dangeureuses pour les vélos (il y a déjà eu des morts).

C'est le point de ralliement de hippies (l'influence de SF, sans aucun doute ! à moins que ce soit l'inverse), de surfeurs, de hobbos (sans logements), de gangs, et de touristes venus de SF profiter de la plage et du soleil (il y a fait apparemment un peu meilleur qu'à SF... Mais l'eau y est quand même proche des 10/15degrés ! ). Donc une des premières choses que l'on m'a dit, c'est qu'après 22h, il ne faut vraiment pas se déplacer seul, surtout avec une tête de je-ne-suis-pas-dici (ce que j'ai !), et que pendant la journée, cela va, mais que certains quartiers craignent quand même beaucoup... Apparemment, il y a des règlements de compte entre gangs, et des fois, ils s'en prennent aussi à des gens hors gangs... Et avec beaucoup de personnes sans logements (je crois que le terme "hobbos" est un tout petit peu différent de "homeless", plus proche d'une volonté de rester dans la rue, mais je ne suis pas sure.) et donc des vols possibles. Du coup, ça ne met pas vraiment en confiance ! Heureusement, la fac est "safe", le quartier où je suis aussi. J'éviterais de transporter ordi et appareil photo trop en vue.

Après avoir eu le topo "il y a des gens dangereux", j'ai demandé s'il y a avait d'autres choses dont je devrais me méfier. Il y a des Mountains Lions (des pumas) dans les forêts (donc près de la fac) mais ils n'attaquent que les personnes seules qui court. Donc, je ne me remettrais pas à courir maintenant ! Ou alors en salle. Dans la fac, il y a des "deers" (des daims ?) mais ce n'est dangereux que pour les voitures. Et la nuit, il y a des animaux aussi, mais je ne devrais pas en croiser. Et puis il y a du "poisoned oak", une espèce américaine de lierre empoisonné, donc ici on évite d'aller courir dans la prairie et les bosquets sans savoir à quoi ça ressemble... Et dans le garage de mes chefs, il y a une "black widow" (veuve noire), une petite araignée très très dangeureuse, morte sous un verre depuis 7 mois... Hors de la forêt, il y a la mer... Et les Grands Blancs (oui, le requin blanc, celui qui mange des morceaux de surfeurs) et des attaques tous les ans... Donc sans doute pas de baignade pour moi. En meme temps, vu la température de l'eau, ça me va. Tout ça ne met peut être pas en confiance, mais je crois que ça me va d'avoir une liste (presque) exhaustive des choses que je pourrais ne pas connaître !