lundi 25 juillet 2011

Contact avec la France

Un mois et demi que je suis de l'autre côté de l'Atlantique, de l'autre côté des Sierra, à 9 fuseau horaires de la France...

Et étrangement, ce ne sont pas les vrais contacts avec les français qui me manquent, je croise beaucoup de gens ici, je bois des bières, j'ai presque une vie sociale plus développée qu'à Lyon !

Non, ce qui m'emmerde fondamentalement, c'est ce putain de décalage horaire. Le décalage horaire qui fait que le matin, j'ai la furieuse envie de le passer sur Skype, mais comme j'ai l'impression de ne pas travailler assez, je me retiens, mais je n'arrive pas à travailler quand même. Le décalage horaire qui fait que le soir, alors que j'aurais le temps d'appeler des gens, les français sont enfoncés dans leur sommeil, et donc je zone sur internet en espérant naivement que peut être Rue89 ou Liberation se mettront à jour pendant que les journalistes dorment...

Du coup, je ne suis pas productive. Je n'arrive pas à travailler. Les amis me manquent.

C'est d'autant plus étrange qu'en France, j'oublie tout le temps de demander des nouvelles des gens, de les appeler, de chercher à savoir ce qu'ils deviennent. Mais ici, être aussi détachée d'eux, ça me semble vraiment bizarre.

Mais c'est étrange, de recevoir ses mails en décalés, de savoir que non, si on envoie un mail maintenant, il y a peu de chance que quiconque me réponde (surtout pas cette connasse d'administration) (qui d'ailleurs, ne me réponds pas même 3 jours après... Ni même 2 mois après en réfléchissant bien) Du coup, je n'envoie pas de mails. Le minimum syndical. Quasi rien à mon chef (qui m'en voudra sans doute un peu quand je rentrerai). Quelques mails administratifs (avec injures mentales dedans). Et pi-cé-tou. De toute façon, je lis mes mails le matin, et après j'oublie...

J'ai passé la dernière semaine avec quelques français, à Berkeley, CA. Parler français m'a parut aussi peu naturel que parler anglais me paraissait au début du séjour. Je n'aime pas ma voix. Je n'aime pas m'entendre parler anglais juste après avoir parlé français.

Du coup, j'suis un peu paumée. Mais ça va s'arranger ! Plus qu'une semaine de boulot. Une semaine intense, j'espère, une semaine qui devrait se terminer avec la certitude de retourner en Californie en décembre !

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